VƓux 2023 du prĂ©sident

Chers collĂšgues, chers amis,

Au moment oĂč je rĂ©dige les quelques lignes de cet Ă©dito avant sa mise sous presse, l’annĂ©e 2022 vient de se terminer, nous pouvons dire qu’elle ne nous aura pas Ă©pargnĂ©s de bouleversements majeurs : dĂ©sastres Ă©cologiques, dĂ©rĂšglements climatiques, poursuite de la crise sanitaire (Covid, grippe aviaire
), propagation d’autres saletĂ©s (variole du singe
) et la guerre aux portes de l’Europe. DerriĂšre ces flĂ©aux, un mĂȘme dĂ©nominateur commun : des drames humains qui bousculent notre quotidien et nos consciences. Je n’oublie pas bien sĂ»r, la misĂšre sociale et humaine qui pousse des millions d’enfants, de femmes et d’hommes Ă  fuir leur pays, au prix fort, et quelques fois au prix de leur vie, « parce que chez moi y a rien » chante Cabrel.

Et l’Europe, sur le sujet, se chamaille, se divise, ses gouvernements se lancent des invectives, la concorde explose. « Le monde est fou ! Â» s’interloque Jacques Higelin.

Face Ă  tout cela, la tendance gĂ©nĂ©rale est Ă  la sinistrose, la crise Ă©conomique s’installe, avec une inflation qui s’approche des deux chiffres, une pĂ©nurie de tout qui ne mĂšne Ă  rien, et ce froid qui nous oblige maintenant, Ă  chaud, Ă  gĂ©rer la raretĂ© Ă©nergĂ©tique et Ă  nous astreindre Ă  ce nouveau rĂ©flexe de « sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique Â». « Le monde est flou Â» insiste Jacques Higelin.

Pour autant, malgrĂ© tous ces nuages annonciateurs d’affolement collectif et d’angoisses partagĂ©es d’une sociĂ©tĂ© sans boussole, je crois que chacun, de sa place, peut prendre sa part pour ne pas s’engouffrer de maniĂšre « panurgienne Â» dans un « dĂ©senchantement du monde Â» qui nous guette.

C’est ce que nous faisons Ă  l’ACPNSI. Nous agissons, encore et toujours, avec ferveur, car nous savons qu’aprĂšs l’orage vient l’arc en ciel, nous savons, et je le martĂšle, « qu’il ne faut pas dĂ©crire le laid quand le beau n’est pas encore Ă©puisĂ© Â». Alors je crois qu’il nous faut agir, qu’il nous faut rĂ©agir, qu’il nous faut lutter, pour combattre cette Ă©vidence de façade, qu’il nous faut renoncer Ă  ces ambiances nĂ©gatives de notre temps.

Je crois que rien n’est perdu et que tout est Ă  faire, et, Ă  l’instar de Charles de Gaulle, qu’ « Il n’y a qu’une fatalitĂ©, celle des peuples qui n’ont plus assez de forces pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir Â».

Je crois qu’il nous faut cultiver l’optimisme, non pas celui bĂ©at et naĂŻf des disciples de la mĂ©thode CouĂ©, mais celui de « l’optimisme de raison Â» qui pousse, invite, contraint au refus de la dĂ©ception, de la dĂ©sillusion, du dĂ©sabusement et de la renonciation. Un optimisme qui conduit Ă  l’action, Ă  la conviction du faire, Ă  l’engagement. Jusqu’à la responsabilitĂ© !

Je crois, mes chers collĂšgues, mes chers amis, que ce soir, mon inspiration, mon Ă©motion, ne me conduisent pas Ă  vous parler de la police, mais Ă  vous parler de vous, de nous, les mots dans les yeux.
Je crois, mes chers collĂšgues, que le bonheur n’est pas dans le prĂ©, mais tout prĂšs, et que nous avons le devoir d’aller le chercher, de le capter, de l’apprivoiser, pour ensuite le partager, le faire se diffuser, se propager, par rayonnement, absolument, par capillaritĂ©, par ruissellement, certainement !

Alors, mes chers collĂšgues, mes chers amis, fort de tout cela, Ă  vous tous, en mon nom et en celui de tout le conseil d’administration de l’ACPNSI, je vous souhaite, pour 2023, d’ĂȘtre vous, d’ĂȘtre bien chez vous, bien dans vos Ăąmes et bien dans vos corps, bien dans votre mĂ©tier.

Pour 2023, Ă  chacun de vous, je vous offre cette belle philosophie d’AndrĂ© Gide : si tu veux ton bonheur, « sache te dire sans cesse : il ne tient qu’à moi ! Â» Ludovic ARMOËT

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